Vous connaissez sans doute ce département français d’outre-mer qu’est la Guyane française. Elle s’étend sur une superficie de 83,856 km². Son sol est riche en minerais comme la tantalite, la bauxite, l’or, etc. L’orpaillage est donc l’une des activités minières sinon la principale exercée en Guyane. De quoi s’agit-il ? Quels sont les risques de cette activité ? Suivez-nous pour en savoir plus.
En quoi consiste l‘orpaillage en Guyane ?
L’année 1855 faisait état de la découverte du tout premier gisement d’or en Guyane française. Nombreux sont alors ceux qui ont pensé à cette contrée comme étant le nouvel Eldorado. L’orpaillage est en fait l’action d’extraire des paillettes d’or en lavant le sable de certaines rivières.
Avec une estimation de 40 000 000 d’euros du taux d’exportation, l’exploitation de l’or est de nos jours, la deuxième activité industrielle du département. C’est également l’activité qui rapporte le plus en Guyane française. Au total, dix tonnes d’or sont exportées tous les ans. Sur ce nombre, cinq tonnes sont en moyenne issues d’une production légale et, bien entendu, le reste représente la quantité d’or produite illégalement.
En résumé, l’orpaillage illégal rapporte tout autant que l’orpaillage légal. Toutefois, il a été constaté tant sur l’environnement que sur l’humain, un certain nombre de retombées néfastes liées à cette activité.
Les risques liés à l’orpaillage en Guyane
Le tableau est en effet assombri par quelques éléments. Le constat fait révèle que pendant que les quantités de mercure exportées sont en pleine croissance, celle de l’or ne fait que stagner.
Les zones ayant possiblement une grande contenance d’or disséminée dans la forêt ont été illégalement investies par des orpailleurs clandestins. Encore appelés garimpeiros, ils sont, pour la plupart, originaires des favelas brésiliennes et du Suriname. Ils sont évalués à plus ou moins dix mille individus sur au moins cinq cent emplacements porteurs.
Cette activité ne fait que s’intensifier tout en étant source de nombreux dysfonctionnements. La superficie de la forêt guyanaise faisant 90 % du territoire (soit sa presque totalité), la surveillance y est mal aisée. L’orpaillage s’est alors très vite imposé du fait que les méthodes d’extraction industrielle ne pouvaient pas être développées avec la densité forestière de la Guyane.
En réponse, des procédés moins conventionnels et plus dangereux ont été adoptés par les orpailleurs. Il s’agit entre autres de l’extraction par barge qui, bien qu’interdite sur le sol guyanais, est pratiquée en toute clandestinité.
Afin de mettre à jour les paillettes d’or, les sols sont lavés. Les eaux (ruisseaux, rivières, lacs, fleuves, mers) sont alors rendues progressivement plus troubles. La flore et la faune subissent ce traitement de plein fouet et disparaissent. La méthode employée libère la ressource géochimique en mercure. Celle-ci s’ajoute ensuite à la quantité de mercure dont se servent les orpailleurs pour amalgamer l’or.
On estime à 70 % le taux de mercure qui s’évapore puis retombe sous forme de pluie. Les plus grosses concentrations de mercure ont été principalement enregistrées dans les fleuves et les terrasses alluvionnaires. Il en résulte des émissions d’hydrocarbures, des érosions, des contaminations au mercure, etc. Au final, la santé des habitants est, elle aussi, affectée. La forêt subit également de sérieux ravages.
Ce qu’il vous faut retenir
Même si ce secteur est assez rentable, le fit qu’il ne soit pas bien organisé conduit à de nombreuses dérives qui ont des répercussions malheureuses. Les conséquences pour l’environnement et, par extension pour les êtres humains, sont assez dramatiques.