Au cours des dernières décennies, les croisières en Alaska sont devenues une destination prisée pour les touristes du monde entier. Ces voyages offrent aux visiteurs des paysages spectaculaires, ainsi que l’opportunité d’observer de près la faune et la flore locales. Cependant, cette activité touristique a également un impact négatif sur l’environnement, notamment par son rôle dans la disparition de la banquise.
L’augmentation du tourisme et ses conséquences
Le nombre de personnes choisissant une croisière en Alaska a considérablement augmenté ces dernières années. En 2019, selon l’Alaska Travel Industry Association, 1,3 million de passagers ont visité l’État à bord de paquebots. Cette hausse de fréquentation entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, qui sont directement liées au réchauffement climatique et à la fonte des glaces.
Emissions de gaz à effet de serre
Les navires de croisière utilisent principalement du diesel comme source d’énergie. La combustion de ce carburant produit des émissions de dioxyde de carbone (CO2), de dioxyde de soufre (SO2) et d’oxydes d’azote (NOx). De plus, la taille imposante des paquebots et leur vitesse réduite génèrent une pollution supplémentaire de l’eau et de l’air environnants, en dispersant particules fines et polluants dans ces milieux.
Perturbation de la faune et la flore locales
La présence croissante des paquebots de croisière dans les eaux de l’Alaska a également un impact sur la biodiversité marine. En effet, le bruit généré par les moteurs perturbe la communication et les comportements des mammifères marins, tels que les baleines et les phoques. Par ailleurs, l’augmentation du trafic maritime et la venue de touristes toujours plus nombreux menacent les habitats naturels des espèces endémiques.
Les croisières responsables : une alternative pour limiter l’impact environnemental
Afin de réduire cet impact négatif sur l’environnement, certaines entreprises proposent désormais des croisières responsables. Celles-ci mettent en avant une gestion plus respectueuse de la nature et une limitation des conséquences néfastes du tourisme sur la banquise et la biodiversité locale.
Utilisation d’énergies renouvelables et de carburants propres
- L’énergie solaire : certains navires sont équipés de panneaux solaires qui permettent de convertir l’énergie solaire en électricité pour alimenter leurs systèmes.
- L’énergie éolienne : quelques voiliers spécialement conçus utilisent exclusivement la force du vent pour se déplacer.
- Les biocarburants : certaines compagnies optent pour l’utilisation de biocarburants, moins polluants que les carburants fossiles traditionnels.
Les navires de croisière responsables sont également généralement plus modestes en taille, limitant ainsi la pollution visuelle et sonore des zones visitées. Un accent est mis sur une approche plus douce du tourisme par le respect des rythmes naturels des espèces-phares de la région.
Le partage des connaissances avec les passagers
A bord d’une croisière responsable, l’équipage organise des sessions d’information et de sensibilisation à l’environnement pour inciter les passagers à adopter un comportement plus respectueux de la nature. Certaines compagnies choisissent même de travailler en partenariat avec des organisations environnementales locales ou nationales afin de soutenir financièrement leurs projets de conservation.
Y a-t-il un futur pour la banquise en Alaska ?
Favrisées par le réchauffement climatique, les croisières ont vu un véritable boom ces dernières années à travers le monde, particulièrement au sein des régions polaires telles que l’Alaska ou encore l’Antarctique. Les conséquences sont alors désastreuses pour ces environnements fragiles qui voient leur couvert glaciel largement être réduit. Les professionnels du secteur touristique se doivent donc mettre en place des stratégies pour contrer cet impact négatif sur la banquise.
Eduquer et impliquer
Pour protéger la banquise, il est essentiel et nécessaire que les touristes soient conscients des problèmes environnementaux auxquels l’Alaska fait face. L’éducation, qu’elle soit à bord des paquebots ou dans les hôtels de la région, est un vecteur d’appropriation crucial pour rendre compte de ce patrimoine exceptionnel et mieux le préserver.
Faire appel aux politiques
Les gouvernements ont également leur part de responsabilité dans la protection de l’environnement alaskien. Les régulations locales sur les croisières doivent être revues afin de garantir une meilleure gestion des zones préservées et une plus grande collaboration avec les organisations environnementales qui œuvrent sur les terrains.
En somme, par leurs impacts directs et indirects, les croisières en Alaska contribuent significativement à la disparition de la banquise. Pour renverser cette tendance et miser sur un tourisme plus responsable, il est important d’opter pour des modes de déplacement moins polluants et de sensibiliser les populations concernées sur les enjeux écologiques et sociétaux liés à cette activité récréative.