Whistleblower : qu’est-ce qu’un lanceur d’alerte ?

La protection de l’environnement, de l’homme et de la société constitue de plus en plus une préoccupation importante pour les pays du monde. C’est en raison de cela que de nombreuses méthodes de dénonciations sont mises en place.

C’est le cas des lanceurs d’alertes ou les whistleblower qui n’hésitent pas à révéler toutes les situations susceptibles de mettre en péril la société. Dans cet article, nous faisons le point sur les lanceurs d’alerte ou Whistleblower.

Whistleblower ou le lanceur d’alerte : qui est-il ?

Les lanceurs d’alertes sont des personnes ou un groupe d’institutions qui informent les autorités lorsqu’ils ont connaissance d’un danger qui plane sur la société. Généralement, les whistleblowers agissent pour la préservation de l’intérêt commun et de la bonne marche de la démocratie.

Dès la naissance de ce concept dans les années quatre-vingt-dix, le lanceur d’alerte intervient pour privilégier le respect de la norme qu’il considère comme plus élevée que l’intérêt personnel. Il ne s’agit pas d’un espion, d’une taupe, d’un alarmiste encore moins d’un traître, mouchard ou dénonciateur.

C’est une personne désintéressée qui informe les employeurs ou les autorités hiérarchiques des agissements qui lui semblent irréguliers. Ils interviennent dans le domaine environnemental, sanitaire et économique et ne cherchent pas à nuire à une personne en particulier.

Étant donné leurs actions, les lanceurs d’alertes sont victimes de menace et d’intimidation faisant d’eux des personnes qu’il faut protéger. En dehors de leur vie, le lanceur d’alerte met en péril sa sécurité financière, sa tranquillité, sa famille et son image en danger. D’autre part, les whistleblowers font objet de poursuite judiciaire de la part des personnes de mauvaise foi.

  • Comment devient-on un lanceur d’alerte

Depuis la naissance des whistleblowers, beaucoup se sont succédé. Cependant, il n’existe pas de critère faisant d’une personne un lanceur d’alerte. Vous devenez un lanceur d’alerte en raison de votre morale et conscience qui vous empêche de rester silencieux face à certaines situations. Toute personne ayant une conscience aiguë et le sens de l’obligation morale peut devenir un whistleblower.

La protection des lanceurs d’alerte dans le monde

Face aux risques que prend le lanceur d’alerte pour dénoncer un fait et les menaces qu’ils vivent une fois connu de tous, il est important de veiller sur eux. Des dispositions sont mises en place par les états du monde. Les États-Unis ont voté des statuts pour la protection des whistleblower. C’est le cas de Whisteblower Protection Enhancement Act en 2002. Cependant, la bonne question reste la mise en pratique de ces statuts, parce qu’à plusieurs reprises ces dispositions n’ont pas su veiller sur des lanceurs d’alerte.

Le Parlement européen quant à lui a adopté un Rapport sur les mesures légitimes dont le but est de mettre les lanceurs d’alerte à l’abri. Ce rapport encourage à la mise en place d’un système chargé de protéger les lanceurs.

En France, plus de six lois ont vu le jour entre 2007 et 2015. Des dispositions sont également prises pour veiller sur les fonctionnaires qui dans l’exercice de leur fonction ont connaissance d’un fait illégal.

Aujourd’hui, la protection des whisteblower ne se limite pas aux dispositions. En effet, il y a la création de l’Agence française anti-corruption qui œuvre en collaboration avec les autorités compétentes pour mettre la main sur tous faits de corruption et de détournement de fonds public.